En 1913, lors de l'inauguration de cette fontaine, les toulousains furent scandalisés par la figure de Clémence Isaure conçue par Laporte-Blairsy. S'éloignant de l'image traditionnelle de la poétesse, le sculpteur compose une allégorie toute en sensibilité de la poésie. Associée aux motifs naturalistes de la colonne et du bassin, la fontaine compose une oeuvre originale dans le paysage toulousain, peu porté sur l'art nouveau.
Suite au legs d'Octave Sage, la municipalité ouvre un concours pour l'érection d'une fontaine rendant hommage à la poésie languedocienne au carrefour des rues de la Concorde et Falguière.
La sculpture est créée en 1896 et mise en place au Jardin des Plantes jusqu'en 1982, où elle est déplacée pour cacher un le mur aveugle de la place Lafourcade. Précédemment installée au Jardin des Plantes, la fontaine Ariège-Garonne est encastrée depuis 1982 dans un mur aveugle de la place Lafourcade, dans le quartier Saint-Michel.
Cette fontaine est l’oeuvre du sculpteur Alexandre Laporte (fin des travaux en septembre 1896). Le monument, haut de 8 mètres environ, large de 6 mètres représente la Garonne, " jeune femme plantureuse, héroïque et triomphante qui entoure le rocher d’où sa source s’échappe,
Au 19e siècle, la création de grandes places s'accompagne d'embellissements, notamment par l'installation de fontaines monumentales. La nouvelle place Saint-Pantaléon, aujourd'hui Salengro, est ornée d'un type de fontaines très moderne au milieu du 19e siècle. Fournis sur catalogue, les modèles sont désormais réalisés industriellement.
La fonderie du Val d'Osne, qui réalisera les fontaines Wallace, est l'auteur de cette œuvre ornementale. Ne ressemble-elle pas à la fontaine de la place Olivier réalisée peu après ?
L'architecte des bâtiments de France a réalisé cette fontaine en 1984 pour orner une façade aveugle. Il réutilise des colonnes provenant du retable de la Dalbade datant du 18e siècle. L'architecte Bernard Calley exalte ainsi les richesses du patrimoine artistique toulousain dans une conception post-moderne : la mémoire du passé est réhabilitée sans pastiche.
Abandonnées pendant plusieurs décennies, les fontaines reviennent dans les années 1970-1980, dans le cadre de rénovation et de création de quartiers. Des jeux d'eau, souvent monumentaux, sont alors très utilisés pour agrémenter l'espace.
Point culminant de la ville à 146 mètres, la place Rouaix recevait les eaux de l'aqueduc gallo-romain puisant dans les sources de Lardenne. Il faudra attendre le début du 19e siècle pour que l'eau y jaillisse de nouveau. L'architecte Raynaud vient d'achever le château d'eau et dessine les bornes-fontaines installées dans tout le centre-ville. Suite à une pétition et une participation financière des habitants, il conçoit cette fontaine, à mi-chemin entre la fontaine monumentale et la borne-fontaine.
Monument-fontaine, colonne élevée à La Gloire du Général Dupuy
Depuis 1790, les projets de colonnes se multiplient dans toute la France. Les décrets napoléoniens des 20 mars et 17 juin 1800 renforcent le mouvement en ordonnant l'érection dans chaque chef-lieu d'une colonne consacrée « à la mémoire des braves du départements ».
Située sur la place Roland, donnant sur le boulevard Lazarre Carnot en face de la rue du Rempart Saint-Etienne, cette fontaine est l'oeuvre du sculpteur toulousain Jules Jacques Labatut qui s'est probablement (?) inspiré du Laocoon, la sculpture grecque antique conservée au Vatican à Rome. La sculpture se présente au milieu d'un bassin, sur un soubassement imitant les rochers d'où l'eau sourd : Roland rassemble ses dernières forces dans une ultime tension de son corps, le bras levé pour sonner l'olifant. L'espace vert entourant la pièce d'eau est nommé 'jardin des combattants d'Afrique du Nord (1952-1962) et d'Outre-mer', en l'honneur des vétérans de la guerre d'Algérie.