La présence d'une abbaye chartreuse à Toulouse est plus récente à Toulouse que celle des autres ordres, bénédictins ou ordres prêcheurs, alors que les cisterciens avaient déjà des établissements scolaires ou commerciaux dans la ville, alors que les nombreuses abbayes cisterciennes se trouvaient isolées dans des "déserts" autour de la ville. Car Chartreux et Cisterdiens sont de création contemporaine, puisque remontant tous deux à la fin du XIe siècle. Saint Bruno, fondateur des Chartreux, s'était d'ailleurs retiré auprès de Robert, l'Abbé bénédictin de Molesmes, qui fondera Citeaux en 1098, pour affermir ses convictions auprès du Saint Homme dont il était très proche.
La Place Saint-Pierre, sur la rive droite de la Garonne, ouverte sur le fleuve dont le cours se brise devant elle sur chaussée naturelle du Bazacle, voit s’étaler le majestueux panorama de la rive gauche marqué par le dôme majestueux de l’Hôpital de la Grave. A gauche, on distingue le quai de la Daurade, avec l’immense bâtiment de l’Hotel-Dieu campé depuis bientôt dix siècles sur l’autre rive ; sur sa droite, entre fleuve et canal, le quartier du Bazacle, enserré par le Canal de Brienne doublé des allées de Brienne et de Barcelone, qui depuis le XVIIIe siècle relie le Canal du Midi au fleuve depuis les Ponts-Jumeaux en évitant la chaussée.
Après l'expulsion et l'exil par les Révolutionnaires des Frères Prêcheurs des Carmes où ils avaient édifié une Abbaye au XIIIe siècle, leur couvent subit l'outrage ultime et définitif d'être complètement éradiqué au début du XIXeme ; longtemps, le terrain resta en friche jusqu'à ce que la Municipalité, soucieuse de progrès, ne fit édifier dans le dernier quart du siècle, comme c'était alors tendance un marché métallique de style baltardien, qui devint vite un lieu de commerce et d'animation très populaire.
Fier, arrogant et massif vaisseau de pierre édifié par l'Ordre Prêcheur des Dominicains, qui naquit en ces terres, en signe de victoire sur l'hérésie Cathare et pour rappeler en parmanence aux "mauvais" chrétiens à quel point pouvait être sanglante et sans pitié la répression menée par les seïdes de Rome contre toute dérive à la vérité défendue par la Papauté romaine, symbole donc de domination, de sang de bûcher pour l'ensemble de la population, de dépossession de leurs biens pour les nobles ;
Du fait de leur antiquité, ni la Basilique Notre-Dame de la Daurade, ni l'Eglise Saint-Pierre des Cuisines, qui furent au-cours de leur histoire des abbayes bénédictines toulousaines de renom, ne peuvent postuler au rang des fondations bénédictines médievales.Car toutes deux plongent leurs racines dans le bas-empire romain d'occident, dans un temple païen désaffecté pour la première, dans une nécropole romaine pour la seconde ...Notre-Dame de La Daurade figure au rang des bâtiments les plus connus de Toulouse ; elle fait figure d'image d'Epinal sur toutes les réprésentations de la rive droite de la Ville .
Achevés en décembre 2012, les travaux de réaménagement de la prestigieuse rue Alsace-Lorraine, axe nord-sud de la ville, ont transformé en zone piétonnière et cycliste cette grande voie haussmanienne, tout en la reverdissant avec la plantation de groupes d'arbrisseaux de moyenne hauteur. La création de ce grand axe au XIXème siècle fut à l'origine de la destruction controversée en 1869 de toute la partie sud du remarquable couvent des Augustins, dont un immense réfectoire surmonté du dortoir des moines ; la partie nord-est nous est heureusement parvenue intacte, abritant depuis 1791 le musée municipal des beaux arts,