L'architecte des bâtiments de France a réalisé cette fontaine en 1984 pour orner une façade aveugle. Il réutilise des colonnes provenant du retable de la Dalbade datant du 18e siècle. L'architecte Bernard Calley exalte ainsi les richesses du patrimoine artistique toulousain dans une conception post-moderne : la mémoire du passé est réhabilitée sans pastiche.
Abandonnées pendant plusieurs décennies, les fontaines reviennent dans les années 1970-1980, dans le cadre de rénovation et de création de quartiers. Des jeux d'eau, souvent monumentaux, sont alors très utilisés pour agrémenter l'espace.
Oeuvres d'architectes, elles ne sont qu'un élément de décor urbain conçu dans un ensemble.
Dans les années 1980, les anciennes fontaines sont restaurées et quelquefois déplacées pour orner une façade aveugle. C'est dans ce contexte que l'architecte des bâtiments de France, Bernard calley, est chargé par la municipalité de réaliser deux fontaines contemporaines. L'une se trouve sur la place des Puits-Clos, et l'autre sur la rue de Boulbonne, dans le secteur sauvegardé de la ville. La place des Puits-Clos, aménagée au 19e siècle, montrait une grande façade aveugle dénaturée par des transformateurs EDF et des panneaux publicitaires. En 1982, la municipalité de Toulouse décide d'embellir cet espace situé entre la Place du Capitole et la Place Esquirol. L’idée de base qui a présidé à la conception de la fontaine est la réutilisation des colonnes corinthiennes du retable de la Dalbade datant de 1741-1749 et déposées dans les années 1930 au moment de la chute du clocher.
Plus tard, un moulage d'une statue réalisée par Pierre-Bernard Prouha (1822-1888) datant de 1867 et conservée au Musée des Augustins, est insérée dans la composition. Le premier projet, daté du 25 août 1982, est accepté et l'appel d'offres est lancé. L'entreprise toulousaine Chevrin-Gély est choisie pour effectuer l’ouvrage, dont certaines parties seront sous-traitées aux entreprises Sagné et fils à Toulouse pour la maçonnerie et Calvet à Muret pour la cuivrerie, la plomberie et l’électricité. Les travaux sont achevés le 15 octobre 1984. L’électricité et l’éclairage de cette fontaine ont été remis en état en 1998.
La statue de Psyché en fonte a subi d'abord des actes de vandalisme, puisqu'elle a été décapitée ; avant d'être volée et de disparaître totalement, seul le support qui la maintenait restant en place.