Fier, arrogant et massif vaisseau de pierre édifié par l'Ordre Prêcheur des Dominicains, qui naquit en ces terres, en signe de victoire sur l'hérésie Cathare et pour rappeler en parmanence aux "mauvais" chrétiens à quel point pouvait être sanglante et sans pitié la répression menée par les seïdes de Rome contre toute dérive à la vérité défendue par la Papauté romaine, symbole donc de domination, de sang de bûcher pour l'ensemble de la population, de dépossession de leurs biens pour les nobles ;
le Couvent des jacobins a également vu naître le terrifiant "Manuel de l'Inquisiteur", écrit par Bernard Gui (futur évêque de Lodeve), qui définit les principes et les méthodes de totale éradication d'une hérésie, appliqués avec succès en Occitanie, et repris ensuite par TORQUEMADA et l'Inquisition espagnole avec autant d'efficacité.
Mais la beauté de cet édifice est indéniable : d'aspect massif, austère même de l'extérieur tout élevé en briques, il s'illumine à l'intérieur avec sa double nef soutenues en son centre par des colonnes de vingt-deux mètres de haut, d'où explosent des voûtes d'ogive se terminant à vingt-huit mètres par les extraordinaires nervures traçant un gigantesque palmier, de réputation mondiale.
Bien que l'histoire lui ait subir les pires outrages, le transformant notamment en écurie et manège pour la cavalerie militaire, cette merveilleuse abbaye a su retrouver, grâce à l'action résolue de défenseurs du patrimoine, devenant, après sa totale reconstitution, un haut-lieu culturel et touristique.
Le tombeau de Saint-Thomas d'Aquin, Docteur de l'Eglise, qui reposait en ce lieu sur décision papale et avait du être transféré à la Basilique Saint-Sernin après la Révolution, a retrouvé sa place en 1974.
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