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01 -Fontaine Goudouli

fountainPour embellir les nouvelles places aménagées au 19e siècle, la municipalité de Toulouse commanda de nombreux monuments aux artistes locaux. Alexandre Falguière, sculpteur principal de la fontaine, a généré de nombreuses statues visibles dans tout le centre-ville.Réalisée au début du XXe siècle, la fontaine "Goudouli" est l'un des rares exemples à Toulouse d'une fontaine célébrant un personnage historique.

Cette association s'explique par le fait que l'eau est l'inspiratrice de l'oeuvre littéraire de Goudouli, célèbre poète du 17e siècle. Ce monument s'inscrit dans une série d'oeuvre commémorant des gloires locales et des mythes fondateurs en plein essor sous la IIIe République.
Aménagée au début du 19e siècle par l'architecte Jacques-Pascal Virebent, la place Wilson s'appelait alors la place d'Angoulème. 
Pour l'embellir, la municipalité prévoit d'édifier une statue en l'honneur du Duc d'Angoulème. Plusieurs esquisses sont proposées dans les années 1820.
Aucun projet ne verra le jour. Un square est finalement réalisé en 1876 avec un bassin et des arbres. En mars 1884, la municipalité décide d'édifier une statue en l'honneur de son célèbre poète du 17e siècle, Pierre Goudouli (1580-1649), auteur du "Ramelet Moundi".

Les sculpteurs Alexandre Falguière, Antonin Mercié et l'architecte Paul Pujol sont choisis en 1894.
A l'origine, la fontaine est prévue pour être installée sur l'actuelle place Jeanne d'Arc. Alexandre Falguière meurt en 1900 avant de terminer l'oeuvre. Il reste alors à réaliser le socle et la face postérieure qui seront achevés par Mercié et Pujol. Finalement, le monument est édifié place Wilson au milieu du bassin déjà en place. Le monument-fontaine à Goudouli est inauguré le 23 mai 1908. Un projet, daté de 1942 et signé Montariol, prévoit de le déplacer au Jardin des Plantes. Il sera abandonné suite à des pétitions. Aujourd'hui cette oeuvre est entourée de jets d'eaux verticaux.
Installée au centre du square, cette œuvre entremêle le groupe sculpté et l'eau qui s'élance en jets verticaux pour retomber dans le bassin. Réalisé en marbre blanc clair, le monument représente le poète en habit du 17e siècle, dans une attitude détendue, souriante et méditative. Assis sur un tertre rocheux sur lequel est posé son chapeau, il tient un livre de sa main gauche. A ses pieds est allongée une femme nue appuyée sur une urne déversant l'eau. Elle symbolise la Garonne.