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00 - Les fontaines toulousaines

fountainLa fondation de TOULOUSE sur son site présentl relève de la volonté de l'empereur Auguste, au tournant de notre ère. 
Lors d'un déplacement officiel, venu sur place avec son gendre Agrippa entre -15 et +15 de notre ère, il réorganisa les provinces gauloises,  et définit les provinces administratives Aquitaine, Narbonnaise, Lyonnaise et Gaule belge. 
Il décida aussi de créer des cités, telles que Tolosa. Il s'agissait d'une ville nouvelle, semblable aux autres cités antiques romaines contemporaines. On peut penser qu'elle comptait 20 000 habitants (ce qui la plaçait parmi les grandes villes de l'époque). 


L'eau potable était un facteur vital indispensable non seulement aux besoins biologiques des habitants (d'où le creusement de puits nombreux !),  mais aussi à leur hygiène et leur confort, tels que les promouvait la société romaine. Ces besoins importants, notamment pour les thermes, centres d'une intense vie sociale, mais aussi l'entretien des égouts d'une ville aussi peuplée, nécessitaient d'énormes quantités d'eau et un approvisionnement régulier ; les autorités avaient donc fait construire un aqueduc de 8 km de long (dont la moitié était enterrée) qui conduisait l'eau captée aux sources de Lardenne et du Mirail jusqu'au cœur de la rive droite en enjambant la Garonne, non loin de l'actuel Pont-Neuf, par un pont (6 à 8 m au-dessus du fleuve). 

tolosa palladiaIl devait aussi supporter piétons et chars. Il est construit au début de notre ère, et irriguait abondamment la ville depuis son point le plus haut, l'actuelle Place Rouaix (146 mètres), d'où l'eau potable alimentait en cascade par ruissellement toutes les fontaines publiques. Il fournissait quotidiennement 12500 m3 d'eau, soit entre 500 et 600 litres par habitant.
Au fil des siècles, durant l'époque médiévale, il fut affublé du nom d' "Aqueduc de la Reine Pédauque" ! Une légende racontait que la Reine Pedauque, fille d'Alaric et seconde épouse du roi wisigoth Theodoric (roi de 418 à 451) dont la capitale était Toulouse) avait fait construire cet aqueduc. Mais il était bien oeuvre romaine, bien plus ancien, comme l'ont démontré les archéologues : construit au 1er siècle, puis amélioré à la fin du IIe ou au début du IIIe siècle.


aqueduc pedauqueIl est resté en usage jusqu'au Moyen-Age sous le nom de "Pont Vieux" ; son dernier fragment, désigné sous le nom de "Rocher de Carnaval" (on y brûlait l'effigie du Carnaval !), a été détruit en 1949 ; il mesurait 7,10 à la base, soit 24 pieds romains.
Un film réalisé par le Musée Saint-Raymond est régulièrement actualisé en fonction des découvertes réalisées.
Pour honorer la Cité, les romains avaient également élevé un rempart, long de 3 km, avec ses 54 tours et ses 9 m de haut (2m40 de large), édifié par le successeur d'Auguste, Tibère, entre +20 et +30 de notre ère. C'était sans doute une muraille de prestige, ostentatoire, car on se situe en pleine "pax romana" et les villes antiques sont alors ouvertes.
Outre le fleuve Garonne, les siècles ont doté la ville d'une liaison transocéanique entre l'Océan Atlantique et la Mer Méditerranée dont elle constitue l'épicentre ; d'abord, dans le dernier quart du XVIIe siècle, avec le creusement du Canal du Midi qui reliait le fleuve à la Méditerranée grâce au génie de Pierre-Paul RIQUET ; puis, à la fin du XVIIIe siècle, la liaison commerciale du Canal du Midi avec les Ports du centre la ville par la création du Canal de Brienne financé par les Etats du Languedoc et la Ville de Toulouse (Port de la Daurade, port de la Viguerie), pour contourner l'obstacle infranchissable sur la Garonne que constituait la jetée du Bazacle ; enfin, par le creusement au milieu du XIXeme du Canal latéral à la Garonne, entre TOULOUSE et l'estuaire de la Gironde, qui assurait sur toute la liaison transocéanique une voie d'eau navigable commerciale totalement sécurisée, à l'abri des colères du fleuve capricieux et des aléas météorologiques. Classés au Patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco, ces canaux constituent aujourd'hui une formidable attraction touristique.
Ville de l'intérieur donc, mais également ville d'eau naturelle par sa géographie, par ses origines romaines et son héritage historique, la descendante de "Palladia Tolosa", l'antique cité romaine dédiée à "Pallas", est toujours riche de fontaines publiques, omniprésentes dans le Centre-Ville. Même si la plupart ne sont pas antérieures au XIXe siècle sous leur forme actuelle (sauf la fontaine Griffoul devant la Cathédrale Saint-Etienne), leur emplacement s'inscrit dans une histoire vieille de plus de deux millénaires.

Les textes qui les décrivent sont la retranscription d'informations données sur le site de la mairie de Toulouse et surtout de son site annexe URBANHIST qui permet de découvrir le patrimoine toulousain sur la carte cadastrale et fournit des notices techniques détaillées sur le patrimoine et les sites archéologiques évoqués ©Ville de Toulouse ; ©Inventaire général Région Occitanie

 

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