Cette fontaine, conçue par l’architecte Bernard Calley et réalisée par la Société Nouvelle des Travaux Garonnais, est installée en 1984. Cette composition, à l’allure théâtrale, met en place un groupe sculpté de marbre blanc, élaboré en 1910 par l’artiste toulousain, Jacques Labatut. C’est alors que l’allégorie de la ville de Toulouse côtoie celle de la Garonne, au-devant « d’un mur de scène » fait de briques. A l’origine créée pour orner la place du Capitole, cette sculpture est finalement utilisée pour animer ce mur, à la jonction de deux rues.
L’eau de la fontaine jaillit des mufles de lion en fonte, réalisée par le sculpteur Madeleine Thézènas du Moncel à l’occasion de l’édification finale.
La fontaine se compose d'un mur support en brique formé de quatre piliers couronnés de sphères en pierre et surmonté d'un fronton curviligne. Le groupe sculpté prend place au milieu tandis que l'eau s'écoule de trois mufles de lion dans trois bassins en pierre. Quelques marches, en pierre elles aussi, permettent d'accéder à la fontaine.
Le groupe sculpté par Jacques Labatut a une signification assez obscure. Le programme prévu comprenait la réalisation de quatre statues représentant quatre quartiers toulousains. La sculpture s'intitule la Garonne et il semble bien que la figure féminine qui jaillit au dessous de l'arche d'un pont en prenant appui sur une roue à aubes soit une représentation allégorique de la Garonne, à l'image de celle créée par Laporte. Au dessus, la ville de Toulouse apparaît sous les trait d'une jeune femme en costume local, coiffée selon la mode du temps. Elle tient de la main droite un gouvernail ou un aviron et elle est identifiée par le blason de la ville figurant à ses côtés. Quand la sculpture a été créée, la figure de la Garonne tenait un bâton se terminant par une sphère qui pourrait être une lampe à incandescence… Ceci confirmerait l'hypothèse d'une représentation symbolique de la Garonne apportant l'énergie électrique (grâce aux moulins du Bazacle) à la ville de Toulouse, que l'on retrouve dans d'autres sources.