LA ROUTE DU SUD
Après la résurrection du Christ, les apôtres, ses disciples, partirent évangéliser le monde. L'évangélisation de la péninsule ibérique fut attribuée par la légende à saint Jacques.
Sa sépulture fut miraculeusement découverte, vers 820-830 en Galice, et les chrétiens d'Espagne firent de saint Jacques le porte drapeau de la reconquête des territoires occupés par les Maures musulmans.
Faire voeu de pélerinage, c'était se lancer dans une dangereuse aventure avec foi et courage. Les routes suivies étaient jalonnées de lieux sanctifiés par des reliques précieuses ou par des manifestations surnaturelles. Les pélerins de Compostelle étaient reconnaissables à leur bâton de marche (bourdon), et à la coquille qu'ils accrochaient à leur chapeau.
Venus de toute l'Europe, les chrétiens empruntaient l'un des quatre itinéraires principaux permettant de franchir les Pyrénées pour atteindre Compostelle.
Le plus méridional, partant de la vallée du Rhône, était appelé "Via Tolosana" à cause du passage obligatoire par Toulouse.
A Toulouse, la basilique Saint-Sernin, au même titre que l'abbaye des Jacobins, la Cathédrale Saint-Etienne ou l'Hôtel Dieu Saint Jacques restent toujours des haltes jacquaires éminentes, essentielles et prestigieuses, d'un très haut niveau spirituel pour les pélerins empruntant la "via Tolosana" (la plus au sud, reliant Arles à Saint Jacques via Auch et le col du Somport), tant par la qualité monumentale et spectaculaire de l'architecture des bâtiments des XIe et XIIe siècle, que par le renom des saintes et saints dont elles recèlent les reliques.
Certains pélerins s'efforcent de faire des films vidéo de ces merveilles et de nous les faire partager ; les deux films qui suivent se trouvent sur "YouTube" et sont très complets. Le premier traite des abords et de l'intérieur de la basilique Saint-Sernin, le second est spécificiquement consacré à la crypte.
Des détails supplémentaires peuvent être découverts sur le site de l'auteur, à l'adresse : https://vppyr.free.fr/
Les chemins de pèlerinage ont été déclarés par le Conseil de l'Europe, en 1987, "premier itinéraire culturel européen". En 1998, ils ont été inscrits au patrimoine mondail de l'UNESCO sous la forme d'une série de monuments individuels d'une importante signification historique définissant le tracé des routes de pèlerinage en France (déjà l'Espagne avait obtenu en 1993 l'inscription du chemin de Saint-Jacques à partir des cols pyrénéens)..
De ce fait, la basilique Saint-Sernin est entrée dans le cercle prestigieux des monuments classés par l'UNESCO sur la route la plus méridionale vers Compostelle.