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Jean Jaurès

jaures

"J’ai le goût le plus vif pour la langue et pour les oeuvres de notre midi, du Limousin et du Rouergue au Languedoc et à la Provence. J’aime notre langue et j’aime la parler"

Jean Jaurès   La Dépêche du Midi - 27.09.1909

Caminant

promenade
La lenga d'òc es polida,
Es una istòria, Es una escòla, Es una escritura
La lenga d'òc
es una fèsta,
Se dança, Se canta, Se sauta
La lenga d'òc es una pintura,
Ont i a una avelana, Una castanha, Una oliva
Es per aquò que m'agrada
in Caminant,ed. Cardabelle

Nostra accent

"l'accent, c'est la musique d'une langue dont on aurait oublié les paroles !"
Pour nous toulousains, c'est l'occitan qui parle en nous, qui revient presque inconsciemment à la surface "

Andriu Lagarde Professeur de lettres, coauteur du célèbre "Lagarde & Michard", et poète
Toulouse, le  

Bonne journée

Le temps qu'il fait

Sagesse

perboscRecueil d' A.Perbosc
"Per Sant Roc, preng l'esclop"
"Pour la Saint-Roch, chausse le sabot"

in "Proverbes et dictons du Pays d'Oc" RIVAGES Editions

Accueil

Porte Miegeville

La Porte Miegeville (1110-1115) est situé sur la face sud de l'édifice, dans l'axe de la rue du Taur, qui avec la rue de Rome constituait depuis la Place Esquirol, centre de la Cité romaine, l'axe nord - sud qui coupait la ville en son milieu, reprenant le tracé de l'ancienne voie romaine, le "cardo maximus", que parcourut le taureau furieux traînant depuis le forum (actuelle Place Esquirol) le corps attaché et désarticulé de St Satunrin, jusqu'à la rue du Taur, au niveau actuel de l'Eglise éponyme.

porte miegeville 1832Porte Miegeville en 1832 : première représentation connue

Bien que dotée d'un seul portail, elle constitue de par son positionnement, l'entrée principale de la Basilique, la seule comportant également un tympan et un linteau historié.Elle doit son nom à ce positionnement, "Miègeville" étant la transposition de son nom occitan "Miéja Vila" qui la situait face à la rue qui parcourait le Centre Ville.

L'avant-porte renaissance :

Elle est précédée de l'avant-porte renaissance, qui est l'unique vestige demeurant de l'ancienne abbaye greffée à la Basilique ; elle est de style renaissance, mais était très dégradée et sale au XIXe siècle, de telle sorte que les travaux de restauration de Viollet-le-Duc : couronnement d'un fronton triangulaire à la place du semi-circulaire en place jusque là, reconstitution de la sculpture du tympan en motifs floraux (plateresque).

Sur les quelques mètres séparant les deux portes, bordées par des grilles forgées, quelques pannonceaux pour renseigner les visiteurs, notamment celui de l'UNESCO informant que ce bâtiment est classé sur la liste des chefs d'oeuvre de l'humanité au titre des Chemins de Compostelle

La porte Miègeville : tympan et linteau

Le tympan l'un des premiers de l'art roman, classé en raison de représente l'Ascension de Jésus-Christ, représente la part céleste de l'oeuvre ; entouré de six anges, le Christ est le personnage central, le plus grand. Il est debout, mains levées, sa tête auréolée regardant vers le ciel est dissimulée par les nuées. Soutenu par deux anges, il a déjà quitté la terre et se trouve déjà au royaume céleste. La présence des six anges témoigne de sa divinité : de part et d'autre de Jésus, deux anges l'élèvent ; les deux suivants, aux grandes ailes, profondément recueillis l'accompagnent de leur regard et du geste de leurs bras ; les deux recroquevillés dans les coins l'acclament.

Tympan - Porte MigevilleTympan et linteau de la Porte Miegeville : l'Ascension

Le linteau est la part terrestre et complémentaire de l'oeuvre : à chacune des ses extrêmités, deux anges coiffés d'un bonnet pointu encadrent les douze apôtres compagnons du Christ ; ils les encouragent  pour apporter sur la terre entière la nouvelle de la Résurrection du Christ. Les douze apôtres ont le visage tourné vers le ciel et assistent à l'Ascension, marquant leur surprise par des gestes sujectifs qui traduisent leur émotion.

Les consoles :

A chaque extrêmité, le linteau est soutenu par des consoles dont la face interne a été historiée :

Celle de gauche représente le roi David, en musicien barbu et couronné, tenant dans sa main gauche un instrument à cordes et dans la droite un archet ; il est assis sur deux lions qui se croisent en X dans son dos, et dont les gueules ressortent de chaque côté de ses épaules. Celui-ci est le souverain idéal, symbôle du pardon et du rachat ; il a commis une grande faute (adultère avec Bethsabée), mais il s'en est confessé et a montré le restant de sa vie qu'il s'agissait d'une erreur passagère ! Il est donc également symbôle du pardon.

Celle de droite est plus énigmatique :  deux anges à visage pouppin, coiffés d'une sorte de bonnet phrygien (comme ceux du linteau), chevauchent chacun un lion dont ils ramènent avec leur bras la tête sur leur genou. Chacun a un pied chaussé, l'autre nu.

Pour beaucoup de commentateurs les deux linteaux sont complémentaires ; les lions symbolisent le mal que le Roi David et les Anges combattent et jugulent.

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Les chapiteaux :

Les chapiteaux en tête de colonnes de la Porte Miègeville sont historiés :

Annonciation et visitation

Marie, cheveux voilés, un bras plié, l'autre tendu, mais paumes ouvertes accepte l'annonce que l'Ange Gabriel, que l'on reconnait à ses ailes et à la croix qu'il porte, vient de lui signifier comme quoi elle a été choisie comme Mère de Jésus-Christ, fils de Dieu. C'est l'Annonciation.
Sur l'autre face du même chapiteau, elle étreint sa cousine Elisabeth, enceinte de Jean-Baptiste, en présence d'un ange qui porte une croix et un livre ; c'est la "Visitation"..

Le massacre des innocents

Sur une face, un soldat tient dans une main son glaive et dans l'autre la tête d'un enfant qu'il s'apprête à massacrer ; sur l'autre face, d'autres mères dans l'affliction amènent leur nouveau-né qui va être sacrifié pour satisfaire la volonté du roi Hérode, auquel ses mages ont annoncé la naissance du Roi des Juifs, qui fait tuer les nouveaux nés pour éliminer tout rival éventuel. Jésus, sur l'initiative de Joseph, sera conduit en Egypte, pour échapper à ce massacre.

Expulsion d'Adam et Eve du Paradis terrestre

Nus, un homme et une femme qui tentent de cacher leur nudité avec une feuille de vigne, et symbôlisent Adam et Eve chassés de l'Eden pour avoir mangé le fruit de l'arbre de la connaissance. D'abord Eve, tentée par le serpent, puis Adam ; Eve représente le "mal" pour les chrétiens de cette époque.

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Les statues :

De chaque côté, tympan et linteau sont encadrés d'une grande statue.

Saint Pierre :

C'est la statue de droite, facilement reconnaissable car son nom est gravée et il porte le trousseau de clés, symbole pour les chrétiens du royaume des cieux. Jésus lui a confié la direction de la future église ; son oeuvre missionnaire l'a conduit jusqu'à Rome, où il fut martyrisé sous Néron.

Un bas relief au-dessus de sa tête représente deux Anges, porteurs d'une couronne et d'une hostie, symbôles du pouvoir que lui a confié Jésus Christ.

Sous ses pieds, Simon le Magicien, assis sur un fauteuil que deux démons effrayants, tentent vainement d'envoyer vers le ciel ; mais Simon le Magicien n'accèdera jamais à l'ascension : il a été condamné par Pierre auquel, après son baptême chrétien, il avait voulu acheter le pouvoir de faire des miracles. Il a donné son nom à la "simonie", qui est le fait de vendre des biens religieux contre des biens temporels, fortement condamnée par la réforme grégorienne.

Saint-Jacques :

La statue de gauche est celle de Saint Jacques ; son nom est gravé sur le limbe et il porte les Evangiles. Persécuté par Hérode, il fut martyrisé et son corps arrivé en Espagne et inhumé à Saint Jacques de Compostelle donné naissance au Pélerinage qui enflamma la chrétienté durant plusieurs siècles et dont la Basilique Saint Sernin fut l'une des étapes les plus glorieuses.

Le sens de la plaque qui le surmonte est encore indécise : deux hommes assis face à face semblent prisonniers dun "rinceau" de feuillages.

La plaque en-dessous n'est guère plus compréhensible : deux femmes sont assises, chacune sur le dos d'un lion qui sont positionnés dos à dos, dans des directions opposées ; derrière elles, un homme, assis également, les bras ouverts tient avec ses mains leurs têtes qu'il semble vouloir rapprocher et rassembler. Pour  , le Patriarche serait Abraham, les deux femmes ses épouses Sarah et Agar, symbôles de l'ancien et du nouveau testament, qui se scrutent l'un l'autre pour se révéler complètement. Le trio incarne le fondement de la chrétienté, et rappelle l'accomplissement de l'ancien testament par le nouveau, que Jésus est bien le messie.

Les médaillons :

 

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