Peintures romanes de Saint-Sernin

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La Basilique est si riche que sa visite peut-être abordée selon diverses thématiques :

Elles ont la spécifité de se trouver sur le côté septentrional de l'édifice, plus particulièrement dans la nef ou à proximité de la nef.

Emplacement des peintures romanes dans la basilique

C'est le cas pour les deux premières que nous allons découvrir, qui se trouvent sur les deux dernières piles qui séparent les collatéraux ; ces deux peintures, d'égale dimension, se font face à une hauteur importante. Elles sont datées approximativement de l'année 1140 ; côté occidental, nous trouvons le fameux "Noli me tangere"

"Noli me tangere", "Ne me touche pas", sont les paroles du Christ ressuscité lorsqu'il aparaît à Marie-Madeleine. Dans la peinture religieuse, les "Noli me tangere" sont un classique, une figure de style académique auquel les plus grands peintres, du Giotto à Titien, se sont essayés au-cours des siècles.

Celui de Saint-Sernin est infiniment modeste ; en sus, les couleurs disparaissent et le dessin s'efface. Malgré les très nombreuses photos prises, avec ou sans aide de lumière artificielle, l'outrage de dix siècles semble irrémédiable. On distingue bien cependant les pieds rentrants et dansants du Christ ; les spécialistes rapprochent ce style à l'art du sculpteur Gilabertus qui fut actif au XIIe siècle dans le cloître de la Cathédrale Saint-Etienne.

La seconde oeuvre, côté oriental, représente un ange assis sur un nuage.

La plus vaste des peintures murales romanes de Saint-Sernin se trouve sur le croisillon nord du transept. Elle aurait été peinte vers 1180 ; c'est une très vaste composition haute de 7 m 75 sur 3 m 30 de large ; en cinq tableaux superposés, elle traite du thème de la résurrection :

mort

resurrection

prophetes

majeste

Toujours dans le collatéral ouest, dans l'angle où est exposé l'original du sarcophage paléochrétien dit "du Comte de Toulouse Guillaume Taillefer" (fin du IVe - début Ve), dans une niche, protégé par une vitrine, est présenté un portrait de saint Augustin donnant sa règle monastique. Il ornait, nous dit-on, initialement une niche du cloître ; bien que le temps le dissolve peu à peu, une représentation ancienne nous indique que saint Augustin est accompagné par deux clercs tonsurés : l'un porte la crosse épiscopale, l'autre, dont on ne devine plus qu'un pupitre, écrivait sous la dictée du saint.

Derrière le sarcophage, très peu visible, les restes d'une importante crucifxion.

augustin augustin1 crucifixion